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La guerre des Camisards 
Les Cévennes furent le théâtre de la guerre des camisards, opposant les partisans de la Réforme (protestants) aux troupes (catholiques) du roi (les dragons) entre 1702 et 1704-1705 (mais dans les faits, la répression dura jusqu'à la Révolution française).

En 1598, l'édit de Nantes signé par Henri IV avait apporté une paix religieuse en France après les Guerres de religion. Cette liberté du culte est respectée jusqu'a la mort d'Henri IV en 1610.

Le successeur d'Henri IV, Louis XIII et surtout son ministre Richelieu n'eurent pas les mêmes opinions sur le protestantisme : ils voulurent éliminer la Cause, c'est-à-dire le parti des protestants français.

Entre 1620 - 1630, c'est la guerre de Rohan : le Duc Henri de Rohan ayant gardé la religion protestante (gendre de Sully) réuni les villes du Midi et de l'Ouest pour se révolter contre le Roi.
En 1622, Alès et Montpellier sont entièrement détruites.

Bien que sans cesse persécutés, les protestants étaient nombreux quand la révocation de l'Édit de Nantes (Edit de Fontainebleau du 18 octobre 1685 signé par Louis XIV) vint les frapper d'une proscription générale : c'est l'interdiction du culte protestant.

On leur envoya alors des missionnaires et des soldats, qui en convertirent quelques-uns seulement.
En effet, le plus grand nombre aima mieux se cacher dans le maquis cévenol, s'expatrier ou souffrir pour ses croyances.

Tous les moyens sont bons pour obtenir l'abjuration de ceux de la Religion Prétendue Réformée.
Moyens incitatifs : la loi prive peu à peu les protestants de toute liberté civile, professionnelle ou religieuse.
Moyens répressifs : On enlève les enfants des réfractaires, les dragonnades imposent aux réformés le logement des troupes de soldats appelés « missionnaires bottés » qui, par la violence et la ruine, obtiennent des abjurations de masse.

Pour prévenir tout retour à l'ancienne doctrine, les temples sont rasés, les pasteurs mis à mort ou envoyés en exil, hommes envoyés aux galères, vieillards, femmes et enfants jetés en prison (comme à la Tour de Constance à Aigues-Mortes où la protestante Marie Durand y resta 38 ans de sa vie et y avait gravé sur le puits central de la cellule commune le mot « résistez » (register).

Les protestants répliquèrent par de nombreuses rétorsions en pays catholique (nombreuses églises brûlées, assassinat de représentants de l'intolérance religieuse). Beaucoup se réfugièrent dans les Cévennes ; mais, là encore, l'inquisition les poursuivit, et des milliers y périrent sur le bûcher ou sur la roue.

Nombreux sont ceux qui, attachés à leur foi, et n'étant pas partis en exil dans les pays du "Refuge" (Suisse, Allemagne, Hollande, Angleterre, ...), se réunissent "au Désert", ( on parle de « prêche du désert » c'est-à-dire à l'abri des regards, dans des endroits cachés), pour célébrer le culte interdit, organisant une "église de l'ombre" pendant plus d'un siècle en risquant la mort, les galères ou la prison à vie.
C'est la forme pacifique de la résistance à l'intolérance.

Une résistance violente éclate en Cévennes en 1702 : Désespérés, quelques montagnards et paysans cévenols (environ 2000) s'armèrent, les uns de faux, les autres de fourches, d'autres d'épées ou de fusils ; et, des montagnes du Gard, la révolte se propagea dans le pays d'Alais.

Le 24 juillet 1702, sous la montée de violence qui dégénère, l'abbé du Chaylas est assassiné au Pont de Montvert de 54 coups de poignards.

Ainsi commença la guerre des Camisards (1702).image

Le nom de "Camisards":

1ère hypothèse : Les Révoltés deviennent "Camisards", par le port de la chemise "camise".
2ème hypothèse: (Plus sûre) Le mot Camisard viendrait de "camisado": attaque sur les chemins en embuscade.

Révolte armée pour tenter de retrouver la liberté de culte, elle opposera 3.000 protestants, les Camisards, à environ 30.000 soldats, jusqu'en 1704, sans réussir à fléchir l'intolérance et la répression.

Des chefs camisards surgissent de ce petit peuple et conduisent leurs troupes avec habileté de 1702 à 1704: Cavalier, Roland, Castanet et Jouany.

Les camisards marchaient jour et nuit, et par bandes ; ils appelaient frères leurs chefs.
Jean Cavalier, qui commandait les bandes de la plaine ou du pays d'Alais, était un garçon apprenti-boulanger à peine âgé de vingt ans. Ardent et courageux, il passait pour un prophète et avait sur ses compagnons un pouvoir absolu. Il eut à combattre le maréchal de Montrevel, ce qu'il fit avec succès ; mais il se rendit à Villars. On dit que le grand roi s'étant fait présenter le jeune héros, à la vue de son air chétif et de sa petite taille, il haussa les épaules et lui tourna le dos.
Quant à JOANY, il a été le seul à prendre une ville garnison en attaquant sa cité de Génolhac.

Les meilleures troupes royales, commandées par trois Maréchaux de France, ne réussissent pas, malgré des moyens considérables, à exterminer ces bandes disparates. Les représailles qui, d'un côté comme de l'autre, s'amplifie de jour en jour, finissent par lasser à la fois le pouvoir et les révoltés. Cette lassitude et l'arrivée du fin diplomate que fut le Maréchal de Villars amènent ainsi la fin des combats et un apaisement relatif.
En mai 1704: Cavalier négocie avec le maréchal de Villars.

Comme tous les hommes de parti, les Camisards ont été mal jugés : les uns en ont fait des brigands, d'autres des héros, ceux-ci des saints et des prophètes, ceux-là des sacrilèges et des impies.
C'étaient de pauvres paysans honnêtes qui, las d'être rançonnés et vexés par les gens de guerre, se battaient simplement pour la défense de leurs biens, de leurs valeurs, de leurs libertés et de leurs vies.
Ils en voulaient surtout aux gens d'Église, dont l'intolérance et le fanatisme sollicitaient sans cesse contre eux de nouvelles persécutions.

Certains chefs furent tués comme Roland, d'autres se sont rendus et mis en prison.
Cavalier est devenu gouverneur de l'île Jersey. En 1710, Le dernier chef Camisard, Abraham Mazel, est tué.

On sait que cette guerre d'extermination dura deux ans.
Mais la répression dura jusqu'à 1744, voire 1787, date de l'Édit de tolérance peu avant la Révolution.
Il faudra attendre la Déclaration des Droits de l'Homme (1789) et la Révolution Française pour que soient proclamés la liberté de conscience et le libre exercice du culte.



A visiter : le MUSEE DU DESERT (30140 MIALLET) dans la maison natale du chef camisard ROLLAND

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