Les mines

Les premiers textes évoquant une exploitation minière remontant au XIIIe siècle.
L'exploitation artisanale se développe jusqu'au XVIIIe.

C'est au XIXe siècle que prirent forme les quatre principales compagnies minières :

la compagnie des mines de la Grand' Combe créée à la suite d'une initiative prise en 1836 par le grand capitaine d'industrie français Paulin Talabot de regrouper différentes exploitations, la compagnie houillère de Bessèges qui reprend les concessions de madame de Suffren et la SA des houillères de Rochebelle créée par le maréchal Soult au début des années 1830 pour l'exploration du domaine de François Pierre de Tuboeuf.
Enfin la Cie des Mines de Portes et Sénéchas fut développée en 1854 par le financier Jules Mirès.

L'extraction du charbon, ou de minerais comme l'argent, le plomb ou le zinc, est alors devenue la principale industrie de la région. Une activité dont il ne reste aujourd'hui que quelques vestiges industriels.

Au siècle dernier, les paysans peyremalins, comme tous les paysans des Cévennes vivent chichement des produits de leurs terres. Aussi l'exploitation des mines de charbon est une véritable aubaine pour eux, le travail à la mine amène un peu d'argent dans les foyers.

La présence de la majorité des hommes dans les mines et forges a par ailleurs été une cause de négligence pour les terres, le travail des champs rapportant moins que celui des ateliers, il a été délaissé.

Les paysans-mineurs descendent travailler dans les mines des alentours, notamment celles de Lalle (à Bessèges, ville qui doit entièrement sa création au charbon).

Mais c'est un travail dur et dangereux, le principal danger c'est le grisou, ce gaz qui envahit les mines de charbon et fait exploser les galeries.

Pourtant le samedi 11 octobre 1861, c'est un tout autre évènement qui a endeuillé la famille des mineurs.
A la suite d'une pluie torrentielle, la Cèze en crue s'engouffra rapidement dans les galeries de la mine de Lalle, qui occupait 139 ouvriers.
L'irruption des eaux fut si rapide et si considérable que, en moins d'une demi-heure, elles s'élevaient dans les puits jusqu'au niveau de l'extérieur.
29 ouvriers ont pu sortir. Sur les 110 restés prisonniers, seuls 5 furent sauvés.

2 auteurs s'inspireront de cet évènement en écrivant un épisode de leur roman : Zola pour le célèbre «Germinal» et, Hector Malot pour «Sans Famille».



Visiter la Mine Témoin
Chemin de la Cité Ste Marie - Rochebelle, 30100 ALES
Tél 04 66 30 45 15



Article écrit par vr2909 le Samedi 9 janvier 2010 à 15h27

[ Imprimer ] - [ Fermer la fenêtre ]